Les Enfants « Dys » et le Brain Gym : Un Outil Innovant pour Favoriser la Réussite Scolaire

Les troubles « dys » sont complexes et multifactoriels. Les enfants dits « dys », qu’il s’agisse de dyslexie, dysgraphie, dyscalculie ou d’autres troubles spécifiques de l’apprentissage, rencontrent souvent des défis importants dans leur parcours scolaire. Les apprentissages s’avèrent compliqués, laborieux, stressants, à la fois pour les enfants, les parents, les enseignants. Ces troubles affectent leur capacité à lire, écrire, calculer ou se concentrer, malgré une intelligence souvent normale voire supérieure à la moyenne. Le quotidien se transforme en défi, pour les heures passées à l’école, pour l’évaluation des connaissances, pour les devoirs à faire à la maison.

Un enfant « dys » peut avoir un quotient intellectuel tout à fait normal voire supérieur, mais son cerveau traite certaines informations de manière différente.

Il existe de très nombreux professionnels, capables de diagnostiquer ces troubles, mais quid de ce qui peut les aider à devenir autonome dans un monde qui ne s’adapte pas toujours à eux. Une des méthodes présentées dans cet article est le Brain Gym, la « gymnastique du cerveau », qui permet à l’enfant de retrouver des capacités cognitives, il comprend comment il fonctionne, il apprend à apprendre.

Qu’est-ce que le Brain Gym ?

Le Brain Gym, ou « gymnastique du cerveau », est une approche éducative qui repose sur des exercices physiques simples et doux, destinés à améliorer les fonctions cognitives. Développé dans les années 1980 par Paul Dennison, un éducateur et spécialiste des difficultés d’apprentissage, le Brain Gym s’appuie sur l’idée que le mouvement physique favorise la coordination entre les différentes zones du cerveau. Cela permettrait ainsi de faciliter l’apprentissage, notamment pour les enfants qui ont des troubles « dys ».

Les enfants « Dys » : Des difficultés spécifiques, indépendantes de la volonté de chacun.

Les enfants avec des troubles « dys » font face à des difficultés qui varient selon le type de trouble :

  • Dyslexie : difficultés à lire et à reconnaître les mots.
  • Dysgraphie : problèmes d’écriture, que ce soit au niveau de la forme ou de l’organisation des lettres.
  • Dyscalculie : troubles dans l’apprentissage et la compréhension des mathématiques.
  • Dyspraxie : difficultés à coordonner des mouvements précis.
  • Dysphasie : problèmes de langage et de communication orale.

Ces troubles entraînent souvent des frustrations, un manque de confiance en soi et des échecs répétés qui peuvent impacter durablement la motivation et le bien-être de l’enfant.

Comment le Brain Gym aide les enfants « Dys » ?

Le Brain Gym propose des exercices simples pour améliorer l’intégration des fonctions cérébrales. En combinant mouvement et concentration, il agit comme un pont entre les capacités motrices et les processus cognitifs. Voici quelques manières dont il peut être bénéfique pour les enfants « dys » :

  1. Meilleure coordination cerveau-corps : Certains enfants dys présentent une mauvaise coordination entre leurs mouvements et leur pensée. Par exemple, un enfant dyslexique pourrait avoir du mal à associer les formes des lettres à leurs sons. Le Brain Gym, en intégrant des mouvements croisés, stimule les connexions entre les hémisphères gauche et droit du cerveau, favorisant ainsi une meilleure synchronisation.
  2. Réduction du stress : Les enfants « dys » sont souvent sous pression en raison de leurs difficultés scolaires. Les exercices de Brain Gym, comme la relaxation par des étirements simples ou la respiration, permettent de réduire l’anxiété et de favoriser une attitude positive face à l’apprentissage.
  3. Amélioration de la concentration : Grâce à des mouvements spécifiques comme les « points positifs », où l’enfant stimule des zones du corps qui activent les fonctions cérébrales liées à la concentration et la mémorisation, le Brain Gym aide à maintenir l’attention plus longtemps.
  4. Développement des capacités motrices : Les exercices de Brain Gym améliorent la coordination motrice globale, essentielle pour des troubles comme la dyspraxie, où l’enfant a des difficultés à réaliser des gestes précis (écrire, découper, etc.).
  5. Renforcement de la mémoire : Les troubles « dys » peuvent aussi toucher la mémoire de travail, essentielle pour l’apprentissage. En sollicitant à la fois le corps et le cerveau, le Brain Gym active des zones cérébrales clés pour la mémorisation et la compréhension.

Un complément aux autres approches pédagogiques

Il est important de souligner que le Brain Gym ne prétend pas remplacer les méthodes éducatives ou rééducatives classiques, mais de les compléter. En effet, les troubles « dys » nécessitent souvent un suivi pluridisciplinaire incluant des orthophonistes, psychomotriciens ou ergothérapeutes.

Néanmoins, le Brain Gym peut être un outil précieux pour favoriser une meilleure intégration des apprentissages au quotidien. Ses effets bénéfiques ont été rapportés par de nombreux enseignants et parents, bien que davantage d’études scientifiques rigoureuses soient encore nécessaires pour valider l’efficacité de cette méthode à grande échelle.

En résumé

Les enfants « dys » ont besoin de solutions variées pour surmonter les obstacles qu’ils rencontrent dans leurs apprentissages. Les exercices de brain gym, en alliant mouvement et stimulation cérébrale, offre une approche innovante et accessible pour les aider à retrouver confiance en eux et progresser à leur rythme. Facile à mettre en œuvre, cette méthode peut être utilisée à l’école comme à la maison, pour offrir à chaque enfant une chance supplémentaire de réussir et de s’épanouir.

Avec une approche adaptée et bienveillante, l’accompagnement des enfants « dys » peut devenir une véritable opportunité de découvrir de nouvelles manières d’apprendre et d’enseigner, à travers le mouvement et la créativité.